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L’Histoire et l’Impact de l’Intelligence Artificielle selon André Angotti

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Par StartnPlay

Publié le 19 octobre 2024

  • Lecture : 3 min
intelligence artificielle
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Récemment sur RCF RADIO, André Angotti a exploré les grandes étapes de l’intelligence artificielle, des premières machines à calculer de Blaise Pascal jusqu’aux avancées modernes avec des modèles tels que ChatGPT. Ainsi, André Angotti nous invite à examiner non seulement l’évolution technologique, mais aussi les défis géopolitiques, économiques et philosophiques que pose l’IA aujourd’hui. Découvrez un aperçu de cet échange dans notre article :

Un voyage dans l’histoire de l’IA : Des premières machines à ChatGPT

L’histoire de l’intelligence artificielle, comme le rappelle André Angotti, débute dès 1645 avec la « Pascaline » de Blaise Pascal, première machine à calculer. Puis, en 1941, le travail d’Alan Turing sur Enigma marque un tournant en cryptographie et intelligence computationnelle. Les avancées de Turing et John von Neumann dans les années 1950 transforment l’informatique en introduisant le binaire, moteur de l’algèbre booléenne, créant ainsi une base solide pour l’intelligence artificielle moderne.

En 2022, des jalons supplémentaires sont franchis avec la création d’outils comme ChatGPT, rapidement adopté mais aussi contesté, comme en témoigne l’interdiction de son utilisation dans des villes telles que Montpellier. Selon André Angotti, cette interdiction met en lumière les préoccupations croissantes autour de l’impact de l’IA sur la société.

Une expertise de plus de trois décennies dans l’IA

André Angotti est lui-même un pionnier dans le domaine. En 1989, il publie *Usinica*, un ouvrage de référence en collaboration avec des experts des systèmes intelligents, consolidant ainsi son rôle dans l’essor des systèmes experts. Sa trajectoire l’a également conduit à s’intéresser de près aux sciences cognitives et à leurs intersections avec les systèmes d’IA, avec un premier travail notable en 1990 pour l’ADRIA, centre breton spécialisé dans l’agroalimentaire. Découvrez son profil ici.

Comprendre la complexité : Heuristique contre Algorithme

André Angotti défend une vision équilibrée de l’IA. Alors que les algorithmes mathématiques, dit-il, risquent de limiter notre champ de pensée tandis que l’heuristique, ou l’apprentissage par l’expérience, permet une approche plus flexible et empirique. C’est une alternative pour aborder la complexité sans se laisser enfermer dans un schéma purement logique et cartésien.

Les dangers de la « Dictature de l’Intelligence » et l’I.A comme outil de pouvoir

L’intelligence artificielle, comme tout outil puissant, peut être détournée. André Angotti évoque les dangers d’une « dictature de l’intelligence », où ceux qui maîtrisent l’IA, qu’ils soient ingénieurs ou leaders, risquent d’exercer une influence disproportionnée sur les autres. Il se réfère notamment à une citation d’Einstein rappelant que les problèmes humains ne peuvent être résolus uniquement par les mathématiques, une pensée qui trouve toute sa résonance dans le contexte de l’IA.

mes connaissances en mathématiques ne me permettent pas de résoudre les problèmes humains

OMIA® et les différentes familles d’IA

Développé sur plus de dix ans par André Angotti, en collaboration avec Philippe Rivillon et l’équipe du CSTB de Paris, le logiciel OMIA® représente l’une des grandes contributions d’André à l’IA. Cet outil, utilisé à la fois dans des domaines techniques et artistiques, repose sur une IA dite « des règles » — une IA capable de détecter contradictions et répétitions, s’appuyant sur des heuristiques. En revanche, l’IA « des prompts », plus courante aujourd’hui, s’appuie uniquement sur des algorithmes, augmentant le risque de générer des informations incorrectes, parfois qualifiées d’« hallucinations ».

Les trois grands enjeux de l’IA

Enfin, André Angotti aborde les trois grandes implications de l’IA :

1. Géopolitique : Il y a une véritable course entre les nations, notamment la Chine et l’Inde, qui ambitionnent de contrôler l’Asie et l’Afrique grâce à l’IA.

2. Économique : Avec la transition des énergies fossiles aux métaux rares, l’Europe dépend désormais à 98 % de la Chine pour l’approvisionnement en terres rares, essentielles pour les technologies d’IA.

3. Philosophique : Angotti cite Asma Mhalla et évoque l’influence d’entrepreneurs comme Elon Musk et Sam Altman, qu’il considère comme des « démiurges » modernes, aspirant à façonner le monde en fonction de leurs idéaux parfois radicaux.

Si vous souhaitez en savoir davantage, regardez sa  vidéo sur l’intelligence artificielle.

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