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Interview Silvia Garcia : conférencière bien-être au travail

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Par StartnPlay

Publié le 26 juillet 2023

  • Lecture : 7 min
Interview silvia garcia
Interview silvia garcia

StartnPlay a interviewé Silvia Garcia : conférencière bien-être et bonheur en entreprise. Si vous accrochez à son profil, nous serons enchantés de vous mettre en relation pour préparer et organiser une conférence.

 

Bonjour Silvia, je vous invite à vous présenter.


Bonjour, je suis Silvia Garcia, ancienne directrice marketing monde de Coca-Cola. 

Aujourd’hui, je suis conférencière et fondatrice de l’entreprise « Feel Logic » qui mesure les indicateurs scientifiques du bien-être émotionnel au travail.

 

Pourquoi cette notion de bien-être émotionnel, appelé aussi le bonheur au travail, est si importante selon vous ?



C’est un sujet très récent, cela fait seulement une vingtaine d’années que la science s’est penchée sur la façon dont nous prenons nos décisions, comment nous pouvons utiliser le maximum de nos capacités intellectuelles ou encore comment nous réussissons à résoudre des problèmes complexes ; il s’avère que c’est en utilisant au mieux nos émotions !

Chaque petit bonheur et émotion positive nous aident beaucoup au travail et dans la vie personnelle. En effet, avant chaque prise de décision, ce sont toujours des émotions qui nous permettent d’utiliser au mieux nos capacités, surtout les émotions positives.

Selon les émotions positives comme l’empathie ou négatives comme la peur, ce ne sont pas les mêmes parties du cerveau qui sont utilisées. 

C’est ainsi et pourquoi je me suis intéressée au sujet quand j’étais directrice marketing puis directrice de l’Institut du bonheur chez Coca-Cola.   

 

Vous avez géré jusqu’à combien de personnes et avec quel style de leadership chez Coca-Cola ?



Ma mission était de fédérer les équipes marketing monde, réparties dans 192 pays, autour d’idées, de projets ; chez Coca-Cola on parle plus de la notion d’influence que de celle de management. La notion de chef – manager est peu présente. 

Je faisais en sorte de donner envie, d’utiliser les bons ingrédients de la motivation, du bonheur au travail pour fédérer et convaincre plutôt que d’imposer.

Grâce à cette façon de travailler nous avons réalisé de grandes campagnes internationales.

 


J’imagine que le volet communication doit être très puissant pour mener à bien ces enjeux ?



Oui, en effet, on doit énormément échanger pour prendre en compte toutes les cultures et connaitre les émotions qui nous unissent en tant qu’êtres humains pour créer ce type de campagne globale qui doit marcher aussi bien en Asie qu’en Angleterre, Espagne ou encore aux États-Unis.

C’est là où c’est particulièrement intéressant d’avoir une expertise sur les émotions positives :

en tant que consommateur ou employé, où que l’on soit, on veut tous avoir un peu d’influence autour de nous, savoir que l’on compte, que ce que l’on produit a de l’importance : nous nous ressemblons beaucoup plus qu’on ne le croit.

Nous avons tous des aspirations communes, dans la vie privée comme dans la vie professionnelle, je trouve que beaucoup des campagnes Coca-Cola étaient très fortes par le fait d’avoir trouvé cette aspiration universelle.



Silvia, je rebondis sur le mot « universel » : pourriez-vous nous donner les 3 mots-clés ou valeurs autour des émotions positives et du bonheur au travail ?



…. c’est plutôt une phrase qui me vient… 😊

Ce que l’on ressent avant d’agir, c’est ça qui est universel : il y a toujours une émotion avant que l’on fasse quoi que ce soit donc il vaut mieux les détecter, y mettre un nom et savoir comment et quand les utiliser au mieux. 

Et nous avons tous l’aspiration d’être plus heureux à travers le monde entier, nous essayons tous d’avoir la meilleure vie possible, c’est totalement humain.

Le bonheur absolu n’existe pas, il faut l’accepter. Les moments durs, les hauts et les bas, les émotions négatives font partie de la vie. On ne pourra jamais éviter la souffrance.

On apprécie encore plus ce qu’on a quand on risque de le perdre ou quand on l’a perdu. 

 

De part votre expérience, comment faites-vous le lien entre le marketing et vos conférences sur le leadership positif ? 

 

Ce qu’on retient d’une situation, ce ne sont pas les mots qui ont été dits, mais l’émotion qu’on a ressentie.

Et c’est ça le secret du succès des campagnes de Coca-Cola : elles communiquent sur les émotions. 

Que l’on soit consommateur ou employé, ce sont les connexions émotionnelles avec les autres qui créent les conditions de notre succès. Pour cette raison, transmettre aux leaders d’aujourd’hui et de demain les éléments clé du leadership positif pour motiver leurs équipes est fondamental.


Je vous propose de revenir sur votre définition du leadership positif. 

 

Le leadership positif est un ensemble de pratiques et de stratégies dont l’objectif est d’amener chacun à donner son maximum selon ses capacités et son talent unique tout en prenant soin de son bien-être émotionnel.
Aujourd’hui, on a changé notre regard sur le management. Avant, le manager avait un rôle de superviseur qui devait s’assurer de l’efficacité de chacun, suivre des objectifs et rendre des comptes.

Le monde du travail a changé, le marché du travail a changé, les gens ont d’autres aspirations. On le voit notamment chez les générations qu’on appelle YZ. 

C’est une autre façon de manager où on prend une posture qui s’assimile à celle d’un coach qui a des responsabilités et qui accompagne. Nous aspirons à ce qu’on nous donne la chance de nous développer et de nourrir nos talents. Cela passe aussi par la collaboration. De mieux travailler ensemble et de se nourrir les uns des autres. Motiver, non seulement par des récompenses traditionnelles comme les résultats, mais aussi par les relations de confiance et de respect.

 

Cela me fait penser à : comment on recrute des leaders positifs ?

 

En fait, c’est compliqué aujourd’hui, car il n’y a pas beaucoup d’écoles qui forment au leadership positif. C’est plutôt le parcours que l’on regarde.

C’est plus répandu dans certains pays. Par exemple, l’université de Harvard propose aux étudiants d’école de commerce un cours sur le leadership positif. Et c’est le cours le plus demandé de l’université.  

En revanche, l’avantage, c’est qu’on peut se former sur ce sujet. 

Tout manager, peu importe son âge ou son parcours, peut apprendre, car on connaît les ingrédients nécessaires. Chacun peut adapter ses formations à son équipe, à son entreprise ou son secteur d’activité.  

L’important étant que nos leaders comprennent que les gens ont besoin d’autonomie, de se sentir capables de prendre des décisions et d’avoir une marge de manœuvre. 

Donc en fait, je dirais que l’enjeu, c’est plutôt de former le maximum de personnes au leadership positif. Raison pour laquelle je donne des conférences pour faire découvrir le sujet et pourquoi c’est utile.

 

Quelles sont les audiences les plus sensibles à votre sujet, ou votre philosophie ? Qui en aurait le plus besoin, selon vous ?



C’est une question pertinente, car il y a eu un avant et un après le COVID.

Je dirais qu’avant le COVID, il y avait surtout les entreprises qui étaient en avance, qui avaient entendu parler de la science du bonheur et ses résultats. Elles savaient qu’en formant les leaders et les employés au leadership positif, elles avaient un avantage compétitif. Les équipes étant au mieux, cela générait plus de ventes, plus de créativité, plus de satisfaction client etc. 

Après le COVID, il y a eu un changement. 

Les entreprises se soucient plus du bien-être de leurs employés. Elles se sont rendu compte qu’on avait besoin de tous. 

J’ai eu énormément de demandes d’entreprises de taille différente taille et de secteurs très divers pour venir présenter les secrets du bonheur au travail. Il ne s’agissait plus seulement pour les employés d’être au top de leurs capacités, mais de retrouver leur bien-être émotionnel. 

Très bien, parmi vos expériences de conférencière, laquelle a été la plus challengeante ?


Interview Silvia GARCIA

 

Chaque conférence est un nouveau challenge. En plus des objectifs que je me fixe, chaque situation est unique. J’essaie de bien comprendre les attentes du client, l’état émotionnel de l’audience et où le client veut emmener son audience. 

En termes de contraintes, je pense que la plus compliquée a été lors d’un TEDx. J’ai donné une conférence sur comment les émotions sont présentes et comment mieux les utiliser pour innover. L’innovation étant une des clés du succès aujourd’hui.

Lors d’un TEDx, on dispose de 20 minutes, pas une seconde de plus. Le format est extrêmement exigeant

 

 

 

J’ai une question qui va, peut-être, faire écho avec vos émotions, quel est votre meilleur souvenir en tant que conférencière ?



Mes meilleurs souvenirs sont les moments où il y a eu une vraie connexion avec l’audience. 

Parfois y a eu des moments où l’audience terminait mes phrases, je restais silencieuse, on était à l’unisson. C’était un vrai plaisir !

C’est exceptionnel parce qu’on ressent et on pense tous à la même chose au même moment. Une vraie transmission d’idées et d’émotions très fortes.

Je pense aussi aux moments où des personnes se sont rapprochées de moi après une conférence pour me dire « j’ai vraiment été touché, j’ai découvert des idées nouvelles que je vais pouvoir à mon tour transmettre aux employés de mon entreprise ». 

Plus récemment, après une conférence, le Country Manager de Google m’a dit : « je voudrais vous faire intervenir pour présenter cela à nos équipes ». Ou, lorsque j’étais à Hong Kong dernièrement, des canadiens m’ont dit: « on voudrait vous faire venir au Canada pour que les Canadiens puissent entendre cela aussi ». 

Et c’est vrai que quand j’entends quelqu’un me dire ça, ce sont des moments très importants. 

C’est vraiment un bonheur et un plaisir de voir que les gens veulent que d’autres entendent la même chose.   

 

Est-ce que vous souhaitez ajouter quelque chose qui vous tient à cœur ?

 

Je voudrais dire que parfois, on peut penser que tout ça est une mode, que c’est un style de management ou que c’est quelque chose qui vient des États-Unis, un pays très différent. 

De par mon expérience, je donne des conférences sur ce sujet depuis 2017 partout dans le monde. J’ai constaté que ces méthodes s’appliquent à tous les pays. 


Même en France, où tout le monde me disait « ça ne marchera jamais, ce n’est pas pareil ici en France ».

J’ai fait plus de 60 interventions en 2022 !

 

Vous souhaitez faire participer les collaborateurs de votre entreprise à une conférence ou visioconférence animée par Silvia Garcia ou d’autres conférenciers professionnels ? Appelez-nous au 01 89 43 27 09 ou cliquez ici.

À propos :

StartnPlay est l’interlocuteur privilégié des entreprises et des agences recherchant des conférenciers professionnels et des célébrités sportives à associer à leur action de communication (événement d’entreprise, relations publiques & celebrity marketing) et souhaitant optimiser la performance de leur opération.

 

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