Par StartnPlay
Publié le 1 avril 2022
Elle a révolutionné l’éclairage urbain, Sandra Rey a crée Glowee, une start-up de biotechnologie environnementale. Un projet : exploiter l’utilisation de la bioluminescence pour produire de la lumière.
Pouvez-vous nous présenter en quelques mots votre parcours vos fonctions ?
Je suis Sandra Rey, je suis directrice d’une Start-up de biotechnologie environnementale qui développe un système de lumière biologique. A la base, j’ai un parcours de designer. La start-up de biotechnologie était mon projet étudiant et du coup, à l’issue de mes études je me suis lancée dans l’entrepreneuriat. Je suis également présidente du Conseil national du design créé par le ministère de la culture et de l’économie pour structurer et valoriser cette filière en France et à l’international.
Vous avez créé Glowee, votre start-up spécialisée en biotechnologie qui révolutionne le domaine de l’éclairage. Pouvez-vous nous parler de la naissance de ce projet ?
C’est donc dans le cadre d’un projet étudiant en 2013 que j’ai découvert le phénomène de la bioluminescence. Quand j’ai vu tous ces organismes, et notamment des poissons et des algues dans des reportages, qui étaient capables de faire de la lumière biologique, j’ai tout de suite compris les possibles applications et je me suis dit que ce genre de phénomène pourrait être une réponse à apporter à nos problèmes d’éclairage public. J’ai donc travaillé avec des chercheurs pour adapter la bioluminescence et on a présenté notre projet à un concours étudiant que j’ai remporté et qui nous a aidés à nous faire connaître de potentiels clients. J’ai monté la start-up en un an et demi après.
Comment développez-vous la lumière biologique, quel est le processus dans les grandes lignes ?
Alors on utilise des bactéries marines qui vivent dans la nature, en symbiose avec les poissons et qui fabriquent de la lumière biologique. Notre travail, c’est à la fois de sélectionner les meilleures bactéries marines du centre selon les critères d’éclairage que l’on recherche, de les faire ensuite évoluer en laboratoire pour les rendre plus performantes en termes d’intensité par exemple ou de durée, et enfin on crée les produits qui accueillent ces bactéries marines comme du mobilier urbain par exemple.
L’écologie et l’environnement sont au cœur des valeurs de votre entreprise. Pouvez-vous nous expliquer les enjeux écologiques de Glowee notamment au sein des villes ?
Il y a un enjeu évidemment écologique, mais aussi sanitaire et social. Quand on étudie la lumière, on se rend compte que c’est un sujet qui fait beaucoup écho ces dernières années, notamment avec l’arrivée des leds qui consomment moins, même si mine de rien quand on prend leur cycle de vie complet, on arrive à des solutions qui sont assez polluantes et qui impactent sur la biodiversité. Le fait d’utiliser le vivant comme nous avec les bactéries marines, ça nous permet d’avoir des matières qui sont mieux sourcées, biodégradables et donc d’avoir un impact global bien plus intéressant.
L’impact de la bioluminescence est donc important dans de nombreux domaines ?
Oui, l’impact de notre projet est sociétal. Il ne porte pas que sur la réduction de la consommation d’énergie et la protection de la biodiversité, il a un impact également sur la convivialité, notre qualité de vie et de ce fait l’attractivité des villes.
Si vous deviez décrire votre marque en 3 mots, lesquels seraient-ils ?
Glowee en trois mots je dirai audace challenge et vivant.
3 jolis mots qui me font rebondir sur vous. Dans un milieu essentiellement masculin comme la biotechnologie, est ce qu’il a été difficile de faire vos preuves et comment l’avez-vous vécu ?
Je crois qu’il a été difficile au début d’être une femme, d’être jeune c’était mon premier emploi et de ne pas être une experte en biotechnologie. J’ai donc prouvé en sept ans que mon projet tenait la route et que je n’étais pas là par hasard.
Vous figurez dans le classement Forbes qui recense les entrepreneurs prometteurs de moins de 30 ans. Quelles sont selon vous les qualités pour réussir dans l’entrepreneuriat ?
Je pense que la première qualité, c’est d’être passionné. Un entrepreneur connait souvent des moments de solitude des difficultés et donc sans la passion on ne peut surmonter cela. La deuxième qualité c’est l’instinct et la 3ème, c’est d’être à l’écoute de son marché. J’ai rencontré des centaines de clients avant même d’avoir un semblant de produits, et c’est ce qui nous a permis de construire notre start-up.
Avez-vous eu très tôt l’envie d’entreprendre ou au contraire est- ce que c’est une opportunité ?
Je pense que c’est un peu des deux j’ai suivi un master d’entrepreneuriat dans une école de commerce. J’ai commencé à faire du freelance dès ma 2ème année. Mon but n’était pas de créer ma boite si tôt c’est l’opportunité que j’ai saisie de concrétiser mon projet d’étude. C’est une qualité d’entrepreneur de saisir sa chance et de foncer.
Vous avez fait des études de design, comment se fait-il que vous vous y soyez intéressée ?
J’ai toujours voulu faire une école d’art, j’avais plus un côté créatif qu’artistique. J’ai fait une prépa d’art dans le domaine industriel. Cela m’a permis d’allier création et concret. C’est plutôt trouver des solutions qui m’intéressaient. Et ce qui est passionnant dans ce métier de designer c’est de côtoyer tous les corps de métier, les personnes du marketing comme les commerciaux.
C’est un parcours très enrichissant humainement parlant. Vous avez d’ailleurs été nommée à la présidence du Conseil national du design, quelle a été votre réaction ?
Au début, j’ai ressenti un peu le syndrome de l’imposteur, n’ayant que très peu pratiqué le métier de designer. Ensuite je n’ai pu refuser cette opportunité de renouer avec le monde du design que j’apprécie et la chance offerte à moi de me challenger et de progresser dans mon rôle d’entrepreneur. Je suis fière d’avoir été choisie et de notre travail au sein du conseil.
En parallèle de votre carrière, pourquoi avoir décidé de devenir conférencière ?
J’ai accepté de donner des conférences car je suis passionnée par mon sujet. J’aime partager mon expérience, convaincre, et surtout prouver que si moi, jeune étudiante de 23 ans en design, j’ai réussi à monter une boîte de biotechnologie tout le monde pouvait le faire et réussir. L’important pour moi dans les conférences c’est d’encourager les gens à entreprendre, de montrer que l’entrepreneuriat c’est souvent une série d’échecs qu’il faut encaisser comprendre et toujours persévérer.
Sur quelles thématiques vous intervenez vous dans vos conférences ?
Alors je raconte mon histoire bien sûr la création de la boîte et après en fonction du public soit je choisis le prisme entrepreneuriat audace gestion de l’échec, soit je prends le prisme biotechnologie écologie. Je ne suis pas du tout dans la théorie, je suis dans le témoignage de mon expérience.
Dernière question, qu’est-ce qui vous le plaît le plus dans ces interventions ?
C’est d’avoir l’impression à la fin de la conférence d’avoir pu échanger partager confronter. C’est aussi le fait qu’il y a peut-être des personnes dans le public à qui j’ai pu donner l’envie d’entreprendre. C’est ce rapport au public qui me plaît le plus c’est très enrichissant pour moi aussi.
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