Par StartnPlay
Publié le 13 mai 2022
Pour commencer, est-ce que vous pouvez nous présenter votre parcours, vos activités aujourd’hui, en quelques phrases ?
Oui, Matthieu Combe, alors en ce qui concerne mon parcours, j’ai fait une école d’ingénieur chimiste à la base. Puis j’ai fait un échange au Canada en fin d’études, pour apprendre le journalisme scientifique. C’est alors que j’ai eu l’idée de créer Natura Sciences, un web-média consacré exclusivement aux questions écologiques et climatiques.
Vous êtes le fondateur et directeur de Natura Sciences, pouvez-vous m’expliquer la création de ce webmagazine grand public ? Quelles ont été les idées porteuses du projet ?
L’idée, c’était vraiment de répondre à une situation d’urgence. Il y avait des alertes scientifiques, on connaissait bien les problématiques à résoudre, on savait qu’on devait agir mais on ne savait pas comment.
L’idée a donc été de s’intéresser comme ça, secteur par secteur, à la planification écologique et de se demander comment construire une société compatible avec les enjeux climatiques et un modèle économique qui permette de limiter le réchauffement climatique à 1,5 degré.
Nous avons fait le choix de lancer un abonnement pour notre média Natura Sciences et de l’activité événementielle avec l’organisation de conférences et l’animation d’événements, de colloques. Je suis associé à Chaymaa Deb dans cette entreprise.
Egalement auteur, vous avez publié deux livres « Consommez écologique : Faits et gestes » en 2014 , puis le livre « Survivre au péril plastique » en mars 2019, qui a nécessité une enquête ardue de deux années. Pouvez-vous nous raconter ce cheminement de l’enquête à l’écriture ?
Entre 2009 et 2016, Natura Sciences était un site où j’abordais plein de sujets différents sous le format d’articles de presse que j’écrivais seul. Mais au final je trouvais qu’il y avait une limite à mon travail unilatéral, j’avais envie d’aller plus loin et d’explorer les liens possibles entre les problématiques environnementales et la consommation. C’est pour cette raison que j’ai prolongé l’exercice en écrivant mon premier livre : « consommer écologique ». L’idée de base, c’était d’essayer de comprendre comment notre consommation quotidienne ainsi que notre mode de vie pouvaient avoir un impact sur des problématiques écologiques et quelles solutions pratiques on pouvait adopter pour moins polluer et limiter durablement son empreinte écologique.
Pour le second livre je me suis intéressé à la pollution plastique dont on parlait peu à l’époque. J’avais suivi les expéditions « 7e continent » et je souhaitais comprendre les tenants et aboutissants de ce phénomène. Savoir dans un premier temps quelle était l’ampleur de cette pollution, son origine et comment on en était arrivé là. Dans un second temps mon but dans le livre a été d’identifier les solutions au problème et proposer un plan d’action impliquant à la fois les chercheurs, les décideurs politiques, les ONG et les citoyens bien-sûr. Savoir quels leviers actionner comment articuler chaque action de dépollution où était l’urgence, pour au final limiter durablement la pollution plastique.
C’était donc un grand chantier encore inachevé aujourd’hui. Souvent les actions menées manquent de coordination et n’effleurent que le sommet de l’iceberg, car il ne suffit pas d’interdire les touillettes à café ou les cotons tiges pour solutionner le problème. Il faut prendre de la hauteur et coordonner les solutions apportées.
J’ai également mis à jour pour les éditions Gallimard en 2019 et 2022, un livre pour la jeunesse qui s’intitule « Les changements climatiques ».
Vous avez reçu le prix Roberval Grand Public pour votre livre Survivre au péril plastique votre message a donc bien été accueilli ?
Oui j’ai eu la chance de bénéficier de l’intérêt du public, à ce moment-là, pour la pollution plastique et donc mon livre a reçu cette récompense. C’est en fait un prix qui est décerné par l’Institut technologique de Compiègne et qui récompense les ouvrages de vulgarisation des sciences pour le grand public. C’était un honneur de recevoir cette belle récompense !
Pour explorer un peu plus le thème de la pollution et des solutions à y apporter j’aurais une question un peu plus ouverte : à la lumière de vos observations, quels seraient pour vous les comportements à adopter en urgence ?
En urgence déjà, ce serait vraiment de s’interroger sur sa consommation, son mode de vie, pour forcément moins consommer dans deux domaines essentiels qui sont l’énergie et l’alimentation. Le but étant de s’interroger sur ses choix de moyens de transport moins polluants et son mode de consommation plus local et de saison en évitant le gaspillage.
L’urgence aujourd’hui pour nous tous est de faire un choix de transformation qui soit à la fois personnel et collectif.
Pour faire un parallèle avec votre carrière, on va basculer un peu sur le côté conférencier, question simple, pourquoi devenir conférencier ? Qu’est-ce qui vous a poussé à intervenir en entreprise ?
En fait, à travers le site Internet et les livres, on écrit beaucoup seul et à un moment, le besoin d’échanger se fait sentir. Auparavant j’animais des ateliers de vulgarisation scientifique pour les jeunes et j’ai donc par le biais des conférences retrouvé ce plaisir de partager mes expériences mes recherches sur les sujets d’écologie. Au travers d’un média différent, que ce soit sous la forme de conférences grand public ou pour la jeunesse, de formations professionnelles, de tables rondes, on utilise une autre façon orale de toucher les gens, de convaincre des publics différents. C’est un moyen supplémentaire de parler concrètement d’écologie dans la « vraie vie ».
Pouvez-vous nous expliquer comment vous organisez vos conférences ? Quelles thématiques abordez-vous ?
Les thématiques sont variées et s’adaptent bien-sûr au public et à l’avancée des connaissances sur le réchauffement climatique. Il y a les conférences classiques sur l’urgence écologique, sur la pollution plastique, et il y a des sujets plus spécifiques comme la responsabilité sociétale des entreprises.
Un autre exemple, j’ai récemment fait une animation lors d’un colloque sur les biodéchets. Je suis également intervenu pour présenter le rôle et les travaux du GIEC, groupe d’experts intergouvernemental qui recense toutes les avancées et connaissances scientifiques concernant l’évolution du climat. Les sujets évoluent selon l’état de nos connaissances scientifiques et les préoccupations du public.
Lors de vos conférences, quel message essentiel pour vous, souhaitez-vous transmettre ? Et lors de ces échanges quel est le moment que vous préférez le plus si vous en avez un ?
En fait pour moi lors de mes conférences le plus important est, je pense de faire comprendre l’urgence au public, le fait que le temps n’est plus au questionnement mais à l’action et donc au changement. L’idée c’est vraiment de se dire maintenant et dès aujourd’hui, comment puis-je transformer mon entreprise pour tendre vers moins de pollution? Comment faire pour prendre en compte les enjeux écologiques dans mon modèle économique? D’une manière plus individuelle que dois-je changer maintenant dans mon mode de vie pour être le moins impactant possible sur le climat.
Votre but est donc d’éveiller les consciences et de convaincre à agir sans tarder.
Complètement, c’est d’essayer par le biais de médias divers de toucher le plus large public. Les conférences sont un très bon moyen d’y parvenir.
Un dernier mot pour clôturer l’interview? Quelque chose que vous avez envie de mettre en avant?
Je souhaite mettre en avant les médias indépendants comme Natura Sciences, dont le système d’abonnement assure l’indépendance sur le traitement de l’information. Leur apport à l’écologie est important tant dans le domaine privé que dans le milieu de l’entreprise. A l’heure actuelle il est nécessaire d’avoir des sources d’information sérieuses et variées. Il me semble primordial de les soutenir car ils traitent de sujets de fond et permettent aux lecteurs d’élargir à la fois leurs connaissances sur l’écologie mais aussi de s’ouvrir à d’autres horizons.
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